Julie, c’est la copine trentenaire râleuse, qui se rêvait photographe, mais a fini hôtesse d’accueil. Julie a toujours trouvé son prénom nul, elle aurait préféré un prénom original, flamboyant. Elle partage sa vie et son appartement avec Milan, un musicien fainéant et pas très passionné. Julie se croit libre, indépendante. Libre de picoler (boire de l’alcool) avec ses collègues le soir après son boulot (travail), libre de boire des bières en regardant la télé, libre de prendre des cuites (se soûler) , d’être malade toute la nuit et de se réveiller avec une gueule de bois (malade d’avoir trop bu). Elle n’aime pas les enfants, les pavillons (maison) de banlieue, les voitures familiales, les conjoints, les apéros (apéritif) sans alcool. Mais un jour Pénélope, sa meilleure copine, depuis le collège, celle avec qui elle a fait les 400 coups (faire des bêtises), lui annonce sa grossesse. Et là, devant les jouets premier âge (pour les tout petits enfants) du Leclerc (nom de supermarché), Julie pleure. Elle pleure à l’arrêt de bus, elle pleure encore en rentrant chez elle. Elle pleure parce que tous ses amis deviennent parents, elle pleure parce qu’elle a raté l’occasion d’embrasser Joël, le photographe de son boulot dont elle est folle, elle pleure parce qu’elle a rompu avec Milan, elle pleure parce qu’elle s’est fait virer (perdre son travail – être licencié)…
Julie, c’est la copine (amie) qu’on a tous eue, un peu en marge (qui vit un peu à l’écart de la société), un peu punk, qui refuse de grandir, qui a peur du monde des adultes, et cache son appréhension derrière un comportement d’éternelle ado (adolescent) qui fuit les responsabilités. C’est la copine qu’on plaint un peu, on se demande toujours quand elle va se ranger (fonder une famille) et en même temps, on envie sa liberté.
Un roman, pétillant, très moderne qui se lit tout seul, qui dresse le portrait d’un certain type de jeune trentenaire parisienne 😉
Les adultes n’existent pas / Sylvia Hansel – Editions Intervalles – mai 2018 – 205pages
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